Quantcast
Channel: Commentaires sur : Contre la xénophobie, le racisme et l’exploitation
Viewing all articles
Browse latest Browse all 6

Par : Alencontre

$
0
0

Il est toujours utile de se faire « rappeler à l’ordre » par un membre du NPA et du collectif antiraciste de St Denis. Ce d’autant plus que l’auteur de ce commentaire a dû suivre, de près, les campagnes anti-xénophobes conduites, depuis 1969 (contre l’initiative dite de Schwarzenbach), par les auteurs de ce texte (un tract). A l’époque, comme notre commentateur le sait, la campagne xénophobe visait en priorité les travailleurs d’origines italienne et espagnole, dans un contexte économique tout à fait différent de celui qui prévaut aujourd’hui.
Continuité et mutations du courant xénophobe et raciste ont leur importance au sein d’une formation sociale capitaliste avec ses traits particuliers. Il faut donc les saisir conjointement, pour mieux les combattre.
« L’islamophobie et la campagne contre les Roms représentent deux figures importantes du racisme institutionnel en Suisse, et aussi en Europe. Mais il est factuellement erroné d’affirmer: « le racisme officiel en Suisse s’est notamment manifesté par l’interdiction hautement symbolique de la construction des minarets ». En effet, l’initiative pour l’interdiction des minarets a été déposée en juillet 2008 par un petit parti, l’Union démocratique fédérale, rejoint par un parti historique et gouvernemental (au-delà de ses appellations), l’Union démocratique du centre. Cette initiative a été rejetée par les autres partis et par le gouvernement, et la quasi-totalité des organismes officiels et patronaux. Ces derniers connaissent les intérêts des investissements directs du capitalisme helvétique dans les régions dites musulmanes, ainsi que le solde positif de la balance commerciale entre la Suisse et ces pays.
Le vote du 29 novembre 2009 et les formes spécifiques prises par la campagne islamophobe nécessitent une discussion et des explications argumentées. Nous l’avons fait. Cela encore plus à la lumière du « printemps arabe » et de ses suites.
Nous avons choisi un axe particulier d’intervention lors de la manifestation du 1er octobre. Nous pensons avoir effectué un choix correct. Il n’invalide pas les campagnes à venir ayant trait au démontage des mécanismes et intérêts sous-jacents à l’islamophobie ou aux diverses initiatives prises à l’échelle fédérale, cantonale et municipale – ainsi qu’à l’échelle européenne – contre les migrants roms, qui se voient, de fait, rangés au statut de quasi-apatrides. A propos de l’la politique officielle de la Suisse envers les Roms, on peut se rapporter à l’ouvrage publié par les Editions Page deux: « Roms, Sintis et Yéniches. La « politique tsigane » suisse à l’époque du national-socialisme ».
Rédaction A l’Encontre


Viewing all articles
Browse latest Browse all 6

Trending Articles